Il y a quelques jours, pas loin d'ici, un camion pressé a emporté trois poteaux téléphoniques avant de s'arrêter. Hier, c'est une bagnole qui s'en est payée un à quelques centaines de mètres de chez moi. Il y a quelques mois, c'est un arbre mort qui est tombé sur la ligne, en brisant un poteau.
Ça, c'est des accidents. Mais il y a le tout venant. Orange n'entretient pratiquement pas les lignes de téléphone dans le coin. Depuis belle lurette. A dix kilomètres à la ronde, on peut toucher les fils téléphoniques qui trainent par terre ou pas loin.
Résultat, le téléphone fixe, mais surtout internet sont en warning dans la région. Un coup, oui, un coup non. Si vous appelez Orange, tapez 1, tapez 2. Voila décidément une entreprise bien binaire.
Et je ne dis rien de la qualité du débit : moins d'un méga. Quand j'en parle à des parisiens de passage, je sens dans leurs regards incrédules, misécordieux ou méprisants qu'ils me prennent pour un néandertalien. Ou du moins pour un pur bouseux. Pour eux, c'est pareil : ça, c'était avant.
Je comprends aussi qu'ils auront du mal à s'installer par ici : une telle qualité du transport de l'information ne facilite ni l'accueil des vacanciers ni, plus généralement, l'activité économique. L'implantation d'entreprises, le développement du télé-travail attendront...
Beaucoup d'élus locaux, nés au millénaire dernier, pensent qu'en ces temps de Gigabits et de pixels, il est encore prioritaire de planter des bittes le long des trottoirs et des rond-points partout.
Ils ont du mal à comprendre qu'aujourd'hui, la continuité territoriale passe aussi, voire d'abord, par internet.
Il va donc falloir les convaincre d'agir ensemble, d'agir fort et d'agir vite pour qu'Orange fasse son travail.
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