Un petit exemple : l'une des granges du hameau n'a pas de portail. Accessoirement, elle n'a d'ailleurs pas grand-chose pour elle : sol en terre battue, murs branlants, charpente à changer, toiture à refaire... Bref, il lui faut une porte, à cette grange, notamment pour espérer isoler un peu mieux la maison d'hôte voisine.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Mon copain Dimitri commande un portail en teck à ses menuisiers de Pondichéry. En quelques semaines, après une traversée des océans en container, la voila à Montagenet. Elle est superbe.
Mathis, mon excellent menuisier, la voit arriver avec une méfiance d'autant plus grande (“keskimefé, le parisieng, à me faire poser des portes d'indes !“) que les deux vantaux principaux sont deux fois moins lourds que la petite porte ouvragée. Il lui faut donc reprendre l'ensemble, le renforcer pour qu'il aie une chance de tenir debout.
Bon, la voila posée pour quatre ans. Après quoi est entreprise la rénovation, du sol au plafond, de la grange en question, destinée à devenir une salle de sport. Cette nouvelle vocation requiert un maximum de lumière. Exit donc, le portail indien en teck, bientôt remplacé par une grande porte de verre.
Mais si tout se transforme, rien ne se perd. Après plus d'un an de repos bien mérité, le portail a poursuivi son périple pour s'installer ce matin en Charente, à 20 km d'ici, chez mon bon voisin Pat.
Un petit coup de ponceuse, une goutte d'huile de teck et hop, elle sera comme neuve. Longue vie !
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