Carnets de nuit

C'est sûr, Actuel n'est pas près de renaître une troisième fois

Jean-François Bizot est mort hier. Avec Michel-Antoine Burnier, Patrick Rambaud, Jean-Pierre Lentin, Léon Mercadet, Bernard Kouchner, Jean Rouzeau, Jean Karakos et quelques autres, il avait fondé Actuel, en 1970.

Actuel, c'était un organe de presse unique. Il ne rapportait pas l'information, il était l'information.

A l'image de son fondateur, c'était un mensuel curieux de tout, exigeant, enthousiaste, positif, joyeux, ouvert sur le monde, la vie.

La route, les communautés, la drogue, le plaisir, l'écologie, le féminisme, le rock... rien ne lui échappait de ce qu'on appelait alors la contre-culture et qui était, en fait, la culture vivante, faite de ces micros-mouvements qui “bubble under", existent bien avant que les médias ou la “culture officielle“, universitaire ou commerciale, ne s'en emparent et ne les “vulgarisent“.

Actuel était une tête chercheuse des mouvements, des inventions, des idées, des hommes qui allaient changer le monde. C'était un miroir intelligent et mobile, une fenêtre qui découvrait aux lecteurs des perspectives nouvelles, des possibles innombrables. Cela en faisait sorte de guide pour les adolescents ou les jeunes adultes d'une époque où l'avenir était enviable, où régnait la confiance. J'étais de ceux-là. Actuel a inspiré bien des parcours...

Mais cette curiosité généreuse, cette responsabilité, étaient harassantes. En octobre 75, épuisée par six années d'expériences, de voyages, d'enquêtes, l'équipe saborde le magazine, l'année même où il commençait à équilibrer ses comptes.

En 1979, la nostalgie des lecteurs, celle des rédacteurs et la puissance d'un grand éditeur offrent une seconde vie à Actuel.

Si les tirages de la première série plafonnaient à 60.000 exemplaires, ceux du second montent rapidement à plus de 300.000 exemplaires. Dans une formule plus confortable, Actuel parcourt le monde, déniche des informations inédites, défriche les nouvelles tendances. Puis, de nouveau, en 1994, le magazine se saborde et l'équipe s'égaye s'égaille.

Après cela, toujours curieux, Jean-François Bizot avait créé le city magazine Nova Mag, puis Radio Nova. Puis il avait longuement lutté contre un cancer.

Cette fois, c'est fini. Bizot a bien vécu, Actuel n'est pas près de renaître une troisième fois.

PS - Merci d'avoir été là, Jean-François :)

Les vœux du Dalaï-Lama

Un message reçu d'Isabelle. Je le retransmets avec joie (même si c'est un hoax) :)

Le Dalaï lama a envoyé ces vœux de vie, via e-mail, qui valent la peine d'être lus et partagés, même si l'on est pas bouddhiste.

Ne conservez pas ce message. Il veut qu'il circule. Ce mantra doit quitter vos mains dans les 96 heures. Vous aurez une surprise très agréable. Ceci est véridique même si vous n'êtes pas superstitieux.

1. Tenez compte du fait que le grand amour et les grandes réussites impliquent de grands risques.
2. Lorsque vous perdez, ne perdez pas la leçon.
3. Suivez les trois R : Respect de soi-même, Respect des autres, Responsabilité de tous vos actes.
4. Souvenez vous que ne pas obtenir ce que vous voulez est parfois un merveilleux coup de chance.
5. Apprenez les règles pour savoir comment les transgresser correctement.
6. Ne laissez pas une petite dispute meurtrir une grande amitié.
7. Lorsque vous réalisez que vous avez commis une erreur, prenez immédiatement des mesures pour la corriger.
8. Passez un peu de temps seul chaque jour.
9. Ouvrez vos bras au changement, mais ne laissez pas s'envoler vos valeurs.
10. Rappelez-vous que le silence est parfois la meilleure des réponses.
11. Vivez votre vie d'une façon bonne et honorable. Ainsi, lorsque vous vieillirez et que vous regarderez en arrière, vous en profiterez une deuxième fois.
12. Un foyer aimant est la fondation de votre vie.
13. Dans les désaccords que vous avez avec ceux que vous aimez, ne vous occupez que de la situation actuelle. Ne réveillez pas le passé.
14. Partagez votre savoir. C'est une manière d'atteindre l'immortalité.
15. Soyez tendre avec la terre.
16. Une fois par an, allez quelque part où vous n'êtes jamais allé auparavant.
17. Souvenez-vous que la meilleure des relations est celle dans laquelle l'amour que chacun porte à l'autre dépasse le besoin que vous avez de l'autre.
18. Jugez vos succès d'après ce que vous avez dû sacrifier pour les obtenir.
19. Approchez l'amour et la cuisine avec un abandon insouciant.

Voila, c'est fini

“Gloire, chûte, résurrection, apothéose“. L'affaire était entendue. Mais dans une dramaturgie, un destin,  jamais rien n'est réglé avant le mot fin.

Un homme, fut-il “le plus cool du monde“ est riche de tous les possibles, de toutes les beautés, de toutes les laideurs. Jusqu'à son dernier souffle. Toujours.  Ce qui devrait nous garder de l'esprit de révérence et de tout jugement prématuré.

Autre chose : dans un chef-d'œuvre, le sujet n'est pas ce qui compte. Cézanne a créé des chefs-d'œuvre en peignant des pommes. L'histoire prouve qu'on peut faire de même avec un jeu de jambes.

Exercice d'admiration (34)

Steve Jobs (né en 1955)

Voila un homme qui a, paraît-il, fort mauvais caractère, bref qu'on n'a pas forcément envie de fréquenter. Mais voila un homme qui a changé deux ou trois fois ma vie. For good.

En 1980, heureux possesseur d'un ordinateur Sinclair, sorte de super-calculette qui ferait pleurer de rire n'importe quel usager de l'informatique actuelle,  je découvre l'Apple II. Je plonge aussitôt dans ce qui, par comparaison, ressemble à un bijou de technologie.

Quatre ans plus tard, arrive le premier Macintosh, 128Ko de mémoire vive, une facilité d'utilisation incroyable. Depuis, en dépit des moqueries répétées des adeptes des “vrais ordinateurs“ (comme on dit la “vraie religion“), Mac, dont j'ai dû épuiser chacun des modèles successifs, accompagne tous mes jours.

Entretemps, Jobs a été viré  par Apple, a créé NexT, a racheté Pixar pour 10 millions de dollars à George Lucas, a revendu NexT à Apple, est redevenu PDG d'Apple.

Après avoir révolutionné l'informatique personnelle dans les années 80, il révolutionne l'animation avec Pixar dans les années 90. La vie de Steve Jobs pourrait s'arrêter là. C'est alors qu'arrive  l'I-Pod. Nouvelle révolution, dans la musique, cette fois.

Dernier épisode en date : Steve Jobs revend Pixar à Disney, pour 7,4 milliards de dollars (740 fois son prix d'acquisition). Fin d'une aventure ? Pas du tout. La vente est faite par création d'actions de Disney, dont Steve Jobs devient le principal actionnaire et l'homme fort. The legend continues...

Mais dans tout ça, qu'est devenu Steve Wozniak, le co-fondateur d'Apple ? Après avoir quitté Apple en 1985, il a fondé sans succès quelques sociétés de produits technologiques. Depuis, il donne des cours d'informatique et finance des campagnes d'enseignement de l'informatique. Il passe beaucoup de temps à répondre à ses e-mails et continue de dépenser l'argent gagné grâce aux actions Apple...

Exercice d'admiration (33)

Michel Colucci (1944-1986)

On rit nettement moins depuis que t'es parti...

Un mot sur les “Restos du cœur“, dont Coluche a lancé l'idée, il y a aujourd'hui 20 ans, au micro d'Europe 1.

A l'origine,  on pouvait se demander si cette “œuvre de charité“ ne nous renvoyait pas un siècle et demi en arrière, dans l'univers de la comtesse de Ségur, et si la solidarité ne devait pas rester l'apanage de l'Etat.

A l'usage, la question est rapidement devenue futile : l'an passé, les restos du cœur ont nourri 650 000 personnes et distribué 66,5 millions de repas.

Aujourd'hui, plus que jamais, les restos du cœur ont besoin de nous : l'aide alimentaire distribuée par l'association est menacée (le Plan Européen d'Aide aux plus Démunis -PEAD- voit, cette année, ses budgets pour la France passer de 48 à 38 millions d'Euros). Pour plus d'infos, Lisez ceci.

Dernière chose : merci à tous ceux qui font vivre les restos du cœur et, notamment, à Jean-Jacques Goldman, dont la contribution efficace et discrète est vitale pour l'association, depuis l'origine.

Exercice d'admiration (32)

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838)

Héritier d'une des familles les plus titrées de l'Ancien Régime, évêque d'Autun sous Louis XVI, défroqué, révolutionnaire assez malin pour être missionné en Angleterre et aux Etats-Unis pendant la Terreur, influent sous le Directoire, tout-puissant sous le Consulat, Ministre des Affaires Etrangères de Napoléon, puis écarté par lui, il négocie magistralement la réintégration de la France dans “le concert des nations“ pour le compte deLouis XVIII, au cours du Congès de Vienne, et poursuit sa carrière sous Charles X et Louis-Philippe.

Intrigant, voleur, cynique, celui qu'on a qualifié de “diable boîteux“ n'en reste pas moins l'archétype du diplomate de génie, et un véritable homme d'Etat, finalement plus soucieux de l'intérêt à long terme de son pays que du service des maîtres du moment.

Certains de ses mots d'esprits sont devenus des expressions courantes :

Exercice d'admiration (31)

Oscar Wilde (1856-1900)

Voilà un homme qui avait de l’esprit : il écrivait ou disait des horreurs en laissant à ses interlocuteurs une porte de sortie, le rire ou le sourire. Wilde savait être profond, en se dissimulant, avec élégance –ce synonyme de pudeur-, sous un masque de superficialité. Il vantait le cynisme et a payé sa sincérité d’un célèbre séjour en prison. Il disait ne pas vouloir mourir pour des idées, mais s’est appliqué à vivre pleinement les siennes.
Ci-dessous, un florilège de ses aphorismes.

- Une carte du monde ne faisant pas mention du royaume d'Utopie ne mérite même pas un coup d'œil.
- Le progrès, c'est la réalisation des utopies.
- Il est absurde de se donner des règles absolues sur ce qu'il faut lire et ce qu'il ne faut pas lire. Plus de la moitié de la culture moderne repose sur ce qu'il ne faut pas lire.
- Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose.
- Il n'existe qu'une certitude définitive sur la nature humaine, elle est changeante.
- L'égoïste n'est pas celui qui vit comme il lui plaît, c'est celui qui demande aux autres de vivre comme il lui plaît ; l'altruiste est celui qui laisse les autres vivre leur vie, sans intervenir.
- La famille n'est qu'une horde de parents assommants qui ignorent tout à fait comment vivre et sont incapables de deviner quand ils devraient mourir.
- Il y a deux tragédies dans la vie : l'une est de ne pas satisfaire son désir et l'autre de le satisfaire.
- Un peu de sincérité est chose dangereuse ; beaucoup de sincérité est absolument fatal.
- Aujourd'hui les gens savent le prix de tout et ne connaissent la valeur de rien.
- Le dramatique de la vieillesse, ce n'est pas qu'on se fait vieux, c'est qu'on reste jeune.
- Les tragédies des autres sont toujours d'une banalité désespérante.
- [...] S'il est au monde rien de plus fâcheux que d'être quelqu'un dont on parle, c'est assurément d'être quelqu'un dont on ne parle pas.
- Je crois parfois que Dieu, en créant l'homme, a quelque peu surestimé ses capacités.
- L'éducation est une chose admirable. Mais il est bon de savoir que rien de ce qui mérite d'être su ne peut s'enseigner.
- Chaque fois qu'on produit un effet, on se donne un ennemi. Il faut rester médiocre pour être populaire.
-S'aimer soi-même, c'est l'assurance d'une longue histoire d'amour.
- Les livres qu'on ne relit pas sans cesse avec plaisir ne valent pas la peine d'être lus.
- La vie est tout simplement un mauvais quart d'heure composé d'instants exquis.
- Il n'y a rien de plus dangereux que d'être trop moderne. On risque de se démoder tout d'un coup.
- Je vis tellement au-dessus de mes revenus qu'en vérité nous menons, eux et moi, une existence entièrement séparée.
- La logique est le dernier refuge des gens sans imagination.
- Les gens bien élevés contredisent les autres. Les sages se contredisent eux-mêmes.
- Appuyez-vous sur les principes, ils finiront bien par céder.
- Devenir le spectateur de sa propre vie permet d’échapper aux souffrances de la vie.
- Il est absolument monstrueux de voir comme, derrière votre dos, les gens disent de vous des choses qui sont entièrement et absolument vraies.
- J'adore parler de rien c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances.
- J'aime mieux avoir des remords que des regrets.
-  Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis.
- La vraie vie est si souvent celle qu'on ne vit pas.
- Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais.
- Les hommes veulent toujours être le premier amour d'une femme. C'est là leur vanité maladroite. Les femmes ont un sens plus sûr des choses. Ce qu'elles aiment, c'est être le dernier amour d'un homme.
- Les jeunes gens s'imaginent que l'argent c'est tout. Et quand ils deviennent vieux, ils en sont sûrs.
- Ne me dîtes pas que vous avez épuisé la vie. Quand quelqu'un vous dit cela, on sait bien que c'est la vie qui l'a épuisé.
- Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles.
- Les jeunes gens veulent être fidèles et ne le sont pas; les vieillards veulent être infidèles et ne le peuvent pas.
- Quarante ans. À cet âge, les célibataires vivent à deux, les gens mariés en célibataires.
- Si Adam avait été homosexuel, personne ne serait là pour le dire.
- Si les miroirs réfléchissaient vraiment, ils ne reflèteraient pas n'importe qui.
- Un rêveur est celui qui ne trouve son chemin qu'au clair de lune et qui, comme punition, aperçoit l'aurore avant les autres hommes.
- Une cause n'est pas nécessairement vraie parce qu'un homme meurt pour elle.

Exercice d'admiration (30)

Louis de Funès (1914-1983)

Enfant et adolescent, il me faisait rire plus que tout. Les mots qu'on mettait dans sa bouche, le mépris de ses personnages pour “les autres“, femme, enfants, domestiques, cette méchanceté petite de bourgeois étriqué, égoïste, sans générosité, ses mimiques affreuses, tout cela me tirait infailliblement des larmes de joie. 

Evidemment, il était immensément populaire, mais considéré comme un grimaceur et non un comédien par les intellectuels,  qui le méprisaient copieusement.

Dieu merci, il est mort depuis 20 ans, ce qui suffit à sanctifier un homme. Ceux qui boudaient leur plaisir, rient aujourd'hui de bon cœur et, bien sûr, se croient obligés de trouver  du génie à de Funès. La mort efface tout, sauf la connerie des vivants.

Exercice d'admiration (29)

Jean Monnet (1888-1979)

“Père de l’Europe“, “citoyen d’honneur de l’Europe“, Jean Monnet s’est battu toute sa vie pour “faire travailler les hommes ensemble, leur montrer qu’au-delà de leurs divergences ou par-dessus les frontières, ils ont intérêt commun.”

Que penserait-il du débat actuel, celui-là, au fond de ce Panthéon, où Mitterrand l’a fait entrer en 1988 ?

Voici quelques citations, extraits de discours, de Jean Monnet, trouvés ici.

“Nous ne coalisons pas de Etats, nous unissons des hommes.“

“Notre Communauté n’est pas fermée, elle est au contraire ouverte de toutes manières. Nous ne sommes pas autarciques (…) et nous ne sommes pas fermés du point de vue de l’objectif final à poursuivre. Cet objectif final a été indiqué dès le premier jour, lorsque M. Schuman a fait sa déclaration du 9 mai 1950 et lorsque le traité (de la CECA) a été signé en 1952. L’objet final est d’éliminer les barrières entre les peuples d’Europe ; il est de réunir ces peuples en une même communauté.“ (1953)

“Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé“

“Les nations souveraines du passé ne sont plus le cadre où peuvent se résoudre les problèmes du présent. Et la Communauté elle-même n’est qu’une étape vers les formes d’organisation du monde demain.“ (Mémoires, p. 617)

“Quand on regarde un peu en arrière et que l’on voit le désastre extraordinaire que les européens se sont causés eux-mêmes (…), on est littéralement effrayé. Cependant, la raison en est simple, c’est que chacun, au cours de ce siècle, apoursuivi sa destinée, en appliquant ses propres règles.“ (1953)

“Nous ne coalisons pas des Etats, nous réunissons des hommes.“ (1952)

“Cette Union Européenne ne peut pas se fonder seulement sur les bonnes volontés. Des règles sont nécessaires. Les événements tragiques que nous avons vécus, ceux auxquels nous assistons, nous ont peut-être rendus plus sages. Mais les hommes passent, d’autres viendront qui nous remplaceront. Ce que nous pourrons leur laisser, ce ne sera pas notre expérience personnelle, qui disparaîtra avec nous ; ce que nous pouvons leur laisser, ce sont les institutions. La vie des institutions est plus longue que d-celle des hommes et les institutions peuvent ainsi, si elles se sont bien construites, accumuler et transmettre la sagesse des générations successives.“ (1952)

“Au cours du voyage que nous venons de faire aux Etas-Unis, un journaliste m’a demandé : “Cette Europe que vous êtes en train de faire, elle résulte de la pression soviétique !“ J’ai dit : “Non, l’Europe que nous sommes en train de faire n’est pas le fruit de la crainte. Elle est le résultat de la confiance que nous avons en nous-mêmes et de la certitude que si, enfin, les européens comprennent ce qu’il y a chez nous de qualités communes et de capacités, nous établirons un monde occidental qui apportera à la civilisation toute entière, la paix, à l’Amérique, à la Russie, une sécurité qui ne pourrait pas être obtenue d’une autre manière.“ (1953)

“Les hommes n'acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise“.

“Faire l’Europe, c’est faire la paix.“

Exercice d'admiration (28)

Nicolas Hulot (né en 1955)

Il est bien, ce gars-là ! Je l'ai croisé pour la première fois, il y a 30 ans, dans les couloirs de France-Inter où il tenait une chronique dans l'émission de Claude Villers. Il avait 20 ans, une énergie folle et des convictions qu'il a gardées intactes.

Depuis, il a fait son chemin : voyageur, animateur-producteur de télé, mais, surtout agitateur et militant pour l'environnement. C'est à lui qu'on doit le fond, sinon la forme, du beau discours de Jacques Chirac, à Johannesburg, le 2 septembre 2002. C'est sans doute, en grande partie, à lui, qu'on doit la Charte de l'environnement, récemment ajoutée en préambule à la Constitution française (voir deux posts plus bas).

Nicolas Hulot a lancé hier une nouvelle opération spectaculaire, “Défi pour la terre“. Il propose à chacun de s'engager, par 1à 10 gestes simples et concrets, à modifier son impact sur l'environnement (les grands esprits se rencontrent, c'est exactement dans la lignée des petits jeux que je vous proposais avant-hier). Allez-y voir.