Lecture ce matin de deux éditos dans le modéré Times of India.
L’un regrette que le slogan “Power to the People“, célèbre au début des années 70 et popularisé par une chanson de John Lennon, soit franchement démodé. “Power“ signifiant à la fois “pouvoir“ et “courant électrique“, pour beaucoup d’indiens, “Power to the people“ fait surtout allusion aujourd’hui à la nécessaire extension du réseau électrique. L’auteur suggère que les choses ne resteront pas longtemps en l’état.
Le second édito porte sur “the state and the status“ du “leadership“. L’auteur souligne, de manière très critique, combien nombre de “responsables“ se satisfont du “statut“ de leader, qui leur est accordé par la société ou leur entreprise, sans avoir la maturité d’en intérioriser “l’état“.
Le leadership de ceux-là est constitué de droits plus que de devoirs, de l’exercice de privilèges plus que de sens du service, de manifestations destinées à l’extérieur plus que d’une impérieuse nécessité inspirée de l’intérieur.
Tandis que la critique monte de toute part contre un état du monde insatisfaisant, d’autres, pétris d’idéologie libérale, continuent de ne rien voir venir.
Lu, par exemple, l’introduction d’Alexandre Adler au nouveau rapport de la CIA sur le probable état du monde en 2025. Voilà un homme qui met sa grande culture au service de quelques présupposés contestables, faux, dépassés ou carrément idiots.
Qu’on en juge par cette simple phrase au milieu d’un texte de plus de 40 pages : “Parmi les grands pays émergents (que l’on a surnommé, dans les organismes internationaux, le BRIC –Brésil, Russie, INDE ET Chine), Le Brésil est, de loin, le meilleur élève de la classe : une démocratie exemplaire, une gauche modérée et efficace qui constitue, avec le Parti Socialiste chilien, un véritable modèle alternatif aux fariboles populistes qui plaisent encore (mais plus pour très longtemps) au Vénézuéla et en Argentine, un système bancaire encore peu affecté par la crise financière et qui se restructure plutôt bien, en fusionnant ses deux plus grands établissements, une économie d’avant-garde qui sait fabriquer de bons avions et de médiocres ordinateurs, tout en ayant misé avec lucidité sur les OGM en agriculture, l’éthanol dans le domaine énergétique et une urbanisation à la chinoise qui commence à résoudre “par le haut“ le problème de la pauvreté rurale…“
Avec des “visionnaires“ comme ça, on n‘a pas les couilles sorties des ronces.
Pas un once de rouille dans cette image finale.
Rédigé par : luluberlu | 05 mars 2009 à 11:56
Ah Ah. Adler ! J'ai acheté aussi le rapport de la CIA. Je n'en reviens toujours pas de sa préface, suffisante au possible, dinosaure ancré XXe, avec tant de visions erronées du présent, comment peut-il en effet se tocquer de parler d'avenir ? Ca a en tous cas le mérite de montrer la vision du monde que certains ont. Mais ça m'a fait mal de gaspiller des arbres pour lire ces 40 pages...
Bon je n'ai pas encore lu le rapport qui suit les pages d'Adler. J'espère que c'est mieux.
Rédigé par : isabelle | 05 mars 2009 à 12:38
Je sens que je vais faire mon miel de ces fortes pensées d'AA sur le Brésil :)
Rédigé par : Francis | 05 mars 2009 à 13:39
Avec la bio masse d'Alexandre Adler il y a de quoi faire 5 fois le plein d'un 4x4.
Rédigé par : colombo_35 | 06 mars 2009 à 11:42
Comment peut on prevoir ce que sera le monde en 2025 alors que l'on n'arrive pas a faire des previsions juste sur un an. Il n'est pas necessaire d'aller bien loin, il suffit de voir tous les evenements de l'annee passee dans le monde sur le plan politique que nul n'avait predit.
Rédigé par : options digitales | 15 juillet 2012 à 11:13