Ne trouvez-vous pas que ce brave homme ressemble furieusement à votre banquier, avec
cette façon de ne pas savoir où mettre ses mains quand elles ne vous
font pas les poches ?
Son nom ? Bernard L. Madoff, jeune casseur de 70 ans, ancien maitre nageur, ancien Président du Nasdaq, gérant depuis 40 ans d'un fonds sans fond qui a escroqué, dans le cadre d'une fraude aussi monumentale que pyramidale, plus de 50 milliards de dollars à ses clients.
En unités de compte actualisées, il écrase à plate-couture nos champions locaux et vaut donc, à lui seul, 10 Kerviel et 1,5 plan de relance de Sarkozy.
Madoff avait profité de sa stature de légende vivante de Wall Street pour attirer dans ses rets des clients qui, comme le note joliment El Pais, faisaient partie de “l'aristocratie financière mondiale“ : BNP-Paribas y serait de 350 millions d'Euros, Natixis, filiale de Caisse d'Epargne
et de Banque Populaire, 450 millions, Royal Bank of Scotland,
450 millions, Banco de Santander, 2,33 milliards, BBVA, 500 millions,
les banques suisses, 5 milliards de dollars, Nomura, 225 millions
d'Euros, etc
Ces pertes colossales, n'en doutez pas, se retrouveront rapidement débitées en tranches sur vos arrêtés de comptes, sous forme d'“incident“, “commission d'intervention“, “frais d'envoi“ ou autres lignes incompréhensibles qui devraient conduire les crétins de payeurs que nous sommes à faire un procès collectif à nos si chers banquiers et les plus malotrus ou les plus jeunes d'entre nous à aller casser leurs vitrines à la première occasion.
Mais, bien sûr, gardez votre calme et restez confiants, les bourses européennes remontent ce matin, pas gênées par cet incident de parcours, et la “refondation“ du capitalisme va sûrement bon train.
Décidément, ça va se terminer dans le sang.
Bel homme avis de femme... je parie qu'il est immensement riche ... !!!! ironie !!!!
Rédigé par : ennorab-annie | 15 décembre 2008 à 11:13
José tu va nous faire un ulcère, perso je pense que çà commence à faire lourd à mettre sur le dos des couillons qui grattent eux et pas des qui se trémoussent le fion sur des fauteuils en cuir bien chaud, parce qu'au fond palabrer, cliquer, appliquer des équations auxquelles tu pige rien, çà c'est pas gratter, c'est branler les autres avec une image de la réussite.
Quand au système bancaire on n'en sortira que par, ce qu'on aurait du faire dés le début, qu'il se casse la gueule, on verra bien en situation ce qu'il faut faire.
Plus de banque et alors ? on invente.
Rédigé par : luluberlu | 15 décembre 2008 à 13:28
Attention, José, ces propos ne sont pas loin d'une incitation à l'émeute :)
Rédigé par : Francis | 15 décembre 2008 à 18:46
J'incite rien, Francis. Ou si peu. Et tellement moins que ce type :)
Le casseur avéré, ainsi qu'il est dit dans ce post, l'incitateur à l'émeute, c'est bien Madoff.
Son action, celles de ses complices et de ses semblables n'ont pas brisé les vitres des banques, mais les protections de leurs coffres. C'est plus propre, mais infiniment plus grave et plus cher.
Et c'est à nous que “son monde“ (“responsables“ politiques, économiques et financiers de tout poil qui découvrent les délices de la solidarité) présente la note, sous forme de frais bancaires, dans la version la plus bénigne, de licenciements massifs, de faillites, de perte de pouvoir d'achat, d'avenir oblitéré et de misère, dans des versions plus hard.
Je crois que, dans les circonstances actuelles, il n'y a besoin d'inciter personne au dégoût et aux débordements qu'il peut générer, ça vient tout seul.
Et au vu de ce que j'entends ici et là, de la colère et de la rage qui monte de toutes parts contre tous ces responsables irresponsables, même les vieux iront péter des banques si ça continue.
Ce n'est sans doute pas un hasard si les premières brisures de vitrines en Grèce visaient des banques et si Sarkozy a poussé Darcos à ajourner ce matin son projet de réforme scolaire, “pour ne pas mettre de l'huile sur le feu“.
Rédigé par : José | 15 décembre 2008 à 21:48
José, je voulais simplement faire allusion à une "accusation" d'un membre du gouvernement contre des "dirigeants" du PS qui rapprochaient la situation française de la grecque.
En tout cas, cela t'aura donné l'occasion de préciser ta pensée et ton point de vue sur la situation française, ce qui m'intéresse d'autant plus que je vis très loin et reste sur ma faim quand je lis la presse française en ligne.
Rédigé par : Francis | 16 décembre 2008 à 17:05