Dans la bataille homérique qui fait rage depuis plusieurs jours au cœur du VIIe arrondissement de Paris, l'un des enjeux concerne la forme que doit prendre le PS : Parti de militants ou Parti de supporters ?
Un Parti de militants regroupe une avant-garde très investie politiquement, quitte à être peu nombreuse, comme le souhaitent les partisans de Martine Aubry.
Un Parti de supporters est un parti de masse. Il regroupe, sans trop de barrières à l'entrée (cotisation à 20 €, par exemple, contre 130 € en moyenne aujourd'hui), des membres plus nombreux, mais supposés moins conscients politiquement, comme ses adversaires reprochent à Ségolène Royal de le souhaiter.
Il est vrai que la différence est de taille : un militant se fait consciemment chier à coller de nuit des affiches électorales sur les murs des villes, un supporter inconscient les décolle délicatement pour les agrafer sur les murs de sa chambre. Moins communiquant, mais plus niquant.
PS - Aux dernières nouvelles de la Secrétaire-Ac (14 heures), il n'y aurait plus, selon Vincent Peillon, que 4 voix de différence entre les deux candidates. Sans doute celles de Bertrand Delanoé, François Hollande, Laurent Fabius et Lionel Jospin.
PS2 - Aux toutes dernières nouvelles (18 heures), Martine Aubry est le vainqueur du PS-thon, avec 102 voix d'avance. Au vu du rapport de forces, d'un côté (50,1%), une coalition de bric et de broc conduite par Martine Aubry, de l'autre (49,9%), le fan-club assez compact de Ségolène Royal, la nouvelle Première Secrétaire, à la légitimité contestée d'entrée de jeu, ne va pas rigoler tous les jours.
Les commentaires récents