Résumé des épisodes précédents : en quelques semaines, les cinq premières banques d'affaires américaines ont disparu, mises en liquidation pour les unes, absorbées à bas prix pour les autres. Simultanément, le secteur de l'assurance à été touché au cœur par la déconfiture d'AIG, première compagnie d'assurance US.
Les pouvoirs publics, aux Etats-Unis, en France et ailleurs, prenant conscience du risque d'effet domino et d'effondrement de l'ensemble du système financier, décident alors, après avoir nié, ignoré ou minoré la crise, de la dramatiser et d'intervenir massivement, en injectant des liquidités, en nationalisant partiellement ou intégralement certains établissements, en rachetant ou en garantissant des créances douteuses.
Selon l'AFP, le plan américain de sauvetage du système financier qui pourrait être voté dès ce lundi, prévoirait que “700 milliards de dollars seraient versés en plusieurs fois au Trésor (250 milliards immédiatement débloqués, le reste l'étant en fonction des besoins).
“Des organes de surveillance et d'évaluation seraient mis en place et des dispositions accorderaient aux contribuables des parts dans le capital d'institutions financières auxquelles l'Etat rachète des actifs invendables. Ces actifs, au fil du temps, pourraient reprendre de la valeur. Le gouvernement serait tenu d'assouplir les modalités des prêts qu'il rachète pour soulager les emprunteurs propriétaires de maisons qui sont au bord de la saisie.
“D'autres institutions que les grandes banques de Wall Street, telles des collectivités locales, des fonds de pension, des petites banques commerciales, pourront aussi profiter de l'offre du gouvernement de racheter les créances douteuses.“
Mais l'ampleur de ces sommes ne doit pas faire illusion. Pour quatre raisons :
1- 700 milliards, c'est trop pour un Etat en quasi-faillite et pour des contribuables mal en point : on ignore comment l'Etat américain, déjà surendetté, aura la capacité de lever de telles sommes.
2- On ignore toujours dans quelles conditions les créances douteuses seront garanties par l'Etat, à quelle valeur celui-ci les “prendra en pension“ ou les “rachètera“ et, bien sûr, dans quelles conditions il pourra éventuellement récupérer sa mise, c'est-à-dire celle des contribuables).
3- 700 milliards, c'est trop peu. Le plus probable est que ces sommes seront très insuffisantes pour éteindre un incendie qui a pris des proportions colossales : les seules pertes cumulées des cinq banques d'affaires américaines défaillantes, d'AIG et de Washington Mutual, sixième banque américaine et première caisse d'épargne, mise en faillite jeudi, sont largement supérieures à 700 milliards de dollars.
4- Le plan de sauvetage américain, si l'on excepte une limitation des parachutes dorés dans les secteurs concernés par la crise, n'annonce en rien une réforme de fond du système financier.
Le bouclage du plan Paulson a été réalisé dimanche pour rassurer ce lundi les marchés boursiers.
Pas sûr que cela suffise à restaurer la confiance et, notamment, celle des banquiers, qui préfèrent aujourd'hui garder leurs liquidités plutôt que de prêter à leurs clients -entreprises et personnes- ou à d'autres banques, par peur de ne pas pouvoir les récupérer, en cas de défaillance de l'emprunteur.
D'autant que la crise s'internationalise. Samedi, les vents mauvais ont traversé l'Atlantique. En Grande-Bretagne, la banque Bradford & Bingley (B&B) a dû être nationalisée. Même punition au Benelux pour la banque-assurance Fortis.
Pour l'heure, si l'économie de la France subit déjà gravement les dommages de la crise (augmentation des faillites d'entreprises, du chômage, activité en berne ou en récession), le nuage du Tchernobyl financier s'est arrêté aux frontières françaises.
On a bien de la chance. Ou du retard. On murmure que certain établissement, autrefois première banque mondiale, ne serait pas au mieux.
(À suivre)
PS de 10 heures, ce matin : au vu des réactions des placs financières asiatiques, toutes en nette baisse, et bourses européennes (le CAC à -3,42 % à l'instant où sont écrites ces lignes), le plan de sauvetage américain ne convainc pas. C'est la porte ouverte à toutes les fenêtres...
Si c'était pas que j'en chie déja (RMISTE qui se démerde sur des vides greniers, CA moyen 100€ ya deux ans 300€) et que ce n'est pas prés de s'arranger, je trouve que c'est du grand cinéma à suspens. Nous SAVIONS que ce n'était pas durable, depuis trente ans...Et vloum on y est José, comment ça va se vivre, jamais , jamas, never, les peuples dits dévellopés ne l'ont vécus en live, à mon sens même 29 vas paraitre un paradis à certainsss. les Argentins peut être l'ont subsumés, bref, le moment historique vaut son pesant d'OR, valeur même plus refuge, Youpiiii.
je vais préparer le déballage de dimanche prochain, s'il existe.....
Bisousss les sapiens.
Rédigé par : luluberlu | 29 septembre 2008 à 13:07