Rien n'y fait, la crise financière et économique suit son cours, inexorablement. Les indices baissiers succèdent aux indices pessimistes, les mauvaises nouvelles aux nouvelles médiocres.
Hier, on (Ben Bernanke) annonçait que 200 petites banques américaines, pourtant peu engagées dans les crédits à risque, devraient faillir et défaillir au cours des deux prochaines années.
Les réhausseurs de crédit, Ambac, MBIA ou CIFG, voient leurs cours s'enfoncer et leurs notes être abaissées. Hier, l'action du spécialiste du crédit immobilier Thornburg Mortgage a dévissé de plus de 51,47% à 1,65 dollar après l'annonce de son défaut sur plusieurs accords de prêts importants.
Carlyle Capital Corporation (CCC), filiale cotée du fonds de capital investissement Carlyle Group , a terminé la séance de jeudi à 5 dollars en Bourse d'Amsterdam contre 11,5 $ le matin, après avoir annoncé qu'il n'avait pu faire face à des appels de marge et avait reçu une notification de défaut. “Il y a eu ces derniers jours une grave et rapide détérioration du marché des RMBS (valeurs mobilières adossées à des créances hypothécaires sur l'immobilier résidentiel) émises ar des organismes publics américains notés AAA“, explique CCC dans un communiqué ce matin.
Merrill Lynch a dévissé de 7,09% après avoir annoncé modifier les termes d'une émission d'obligations à taux variable convertibles, décision qui a attisé les craintes des investisseurs sur l'état de la demande pour les titres.
Partout, les organismes financiers (banques, réhausseurs de crédits, fonds d'investissement...) cherchent des liquidités, avec de plus en plus de difficultés pour en trouver. La perspective d'un credit-crunch se rapproche à grands pas.
De ce point de vue, la politique de la BCE, qui maintient ses taux inchangés à 4%, est beaucoup plus fine que celle de la Fed, qui a baissé les siens à plusieurs reprises pour atténuer les premiers effets de la crise, se défaussant ainsi d'une arme qui sera bien utile dans les mois qui viennent.
Tandis qu'une étude révélait hier que, pour la première fois depuis 1945, “le patrimoine des propriétaires immobilier est inférieur à leur endettement (je la refais : au global, les gens qui sont propriétaires aux US doivent plus de thunes que la valeur de leur logement)“, les saisies et le taux de saisies sur les prêts hypothécaires aux Etats-Unis ont atteint un niveau record au quatrième trimestre aux Etats-Unis, selon les données publiées jeudi par la Mortgage Bankers Association. Le taux de défaut sur les prêts hypothécaire est ressorti à 5,82%, au plus haut depuis 1985.
Parallèlement, la valeur du dollar dérive consciencieusement vers des plus bas par rapport aux autres monnaies et flirte maintenant avec les 1,55 pour 1 Euro. De nombreux analystes sont maintenant convaincus que cette baisse devrait se poursuivre, jusqu'à 1,7, 1,8 $ ou même 2$ pour un Euro.
Les matières premières, elles, flambent et le pétrole est monté jusqu'à 106 $, renforçant les tensions inflationnistes.
Cet après-midi, les statistiques de l'emploi US devraient confirmer le ralentissement de l'activité économique (add-on à 14h30 : - 63.000 contre + 25.000 attendus - ralentissement confirmé).
Et pendant ce temps-là, les autorités monétaires, financières et économiques des grands pays ne donnent pas signe de vouloir rebattre les cartes et de s'entendre pour imposer de nouvelles règles, plus contraignantes, à la finance mondiale.
La purge, puis la crise, ont donc de beaux jours devant elles.
Les ides de Mars et le mois d'avril seront agités. Le Dow Jones devrait revenir, dans les mois qui viennent, dans la zone des 10.000 points et le CAC, qu'on prévoyait ici, au tout début de l'année, autour des 4.500 points vers avril (ce qui est arrivé en fait quelques jours plus tard), devrait maintenant chuter nettement au-dessous des 4.000 points.
Coïncidence étonnante, j'ai le même post aujourd'hui. Le plus alarmant? Le fait que le patrimoine des ménages soit désormais moins important que leur dette. cela va immanquablement tarir la consommation qui ne pourra être alimentée par l'endettement, et comme il n'y a plus d'épargne aux EU...
Rédigé par : frednetick | 07 mars 2008 à 14:39
Pour le coktail, j'insiste sur les monolines pour le goût, tout suit son court, mais d'autres surprises sont attendre (ambiance bang bang), les solutions existent mais....
A moins qu'une guerre (pas en iran ;)) soit le dernier moyen trouvé pour renflouer les caisses.
Rédigé par : Fred | 07 mars 2008 à 22:31
Oh putain !!!! et dire que le monde n'a jamais été aussi riche ...ou heuuu c'est à plus rien comprendre,peut être que ce qu'on vas vivre on l'a jamais vécu. Et avant pour l'aventure sans soucis pour demain qui n'a jamais existé.
Rédigé par : luluberlu | 08 mars 2008 à 11:47
Tout suit son court:
http://afp.google.com/article/ALeqM5hZJiQs7ElDkhued7dk3RZrkEbJqA
Apparement, José, tu es en contact avec des personalités politique en ce moment pour ton familistère new age. Ils comprennent qd tu leur expliques que ce n'est plus moment de deconner, parce que en ce qui me concerne j'ai l'impression pisser de façon continue dans un violon
Rédigé par : Fred | 13 mars 2008 à 13:17
@Fred : de toutes manières, c'est toujours bon de pisser dans un violon : il suffit de boire beaucoup d'eau, du thé, du café ou de la bière.
Evidemment, le plus dur à trouver, c'est le violon. Mais je te conseille un violon de grande qualité, un Stradivarius, par exemple. Plus le violon a de la valeur, plus tu attireras l'attention. Au moins, celle des violonistes.
Plus sérieusement, je me demande de plus en plus qui comprend quoi dans ce bordel. Ou, du moins, qui s'y intéresse vraiment. Et je n'ai pas la réponse :)
Rédigé par : José | 13 mars 2008 à 20:53
Un Stradivarius, putain, mais je vais trouver ça ou ;).
Là ça se complique sévère.
Mais vu les consequences du borbel, pas au USA, mais en Europe, j'espére qu'ils s'y interessent un minumum parce que...
Ce qui est con, c'est que Stradivarius ne soit pas coté en bourse, parce que dans quelques mois j'aurais pu en toucher un à un prix trés attractif ;).
Rédigé par : Fred | 14 mars 2008 à 13:39