Petit résumé des derniers épisodes :
Jeudi 6 mars 2008 - Ben Bernanke annonce que 200 petites banques américaines, pourtant peu engagées dans les crédits à risque, devraient faillir et défaillir au cours des deux prochaines années.
Mardi 11 mars 2008 - Plusieurs banques centrales (la Fed, la BCE, la Banque nationale Suisse, la Banque du Canada et la Banque d'Angleterre) agissent de manière concertée pour injecter des liquidités sur les marchés.
La Réserve Fédérale Américaine créé une nouvelle procédure lui permettant de prêter pour 28 jours jusqu'à 200 milliards de dollars de bons du Trésor à un groupe de grandes banques.
En garantie de ce prêt qui représente près du tiers de ses avoirs en bons du Trésor (713 milliards de dollars, agrandir l'état ci-contre), la Fed accepte des titres douteux. De fait, elle devient à son tour réhausseur de crédit.
A une semaine de la publication des résultats trimestriels des
banques, elle leur évite ainsi de publier de nouvelles dépréciations
d'actifs et écarte pour un trimestre le risque de panique et
d'effondrement des marchés. Gagner du temps...
Mercredi 12 mars 2008 - Les Bourses sont très con... tentes et bondissent de joie, sans doute aidées par des achats massifs d'institutionnels. L'effet euphorisant de l'action des banques centrales ne durera pourtant pas plus de 24 heures. En effet...
Jeudi 13 mars 2008 - Les Bourses sont con... sternées par l'annonce de la probable faillite du fonds d'investissement américain Carlyle Capital Corporation, après un défaut sur près
de 17 milliards de dollars de dette.
“Ce qui arrive à CCC fait craindre à beaucoup que d'autres
institutions puissent s'effondrer car la crise mondiale du crédit est
loin d'être terminée“, a commenté le vice-président de la maison de courtage South China Securities.
Tandis que les Bourses plongent, d'autres battent de nouveaux records : l'once d'or passe le cap de 1.000 dollars, l'Euro dépasse les 1,56 $, le pétrole se hisse à 111 $ le baril.
Ce même jour, l'administration Bush se mobilise : tout le monde est sur le pont. Henry Paulson, Secrétaire américain au trésor présente une réforme de la réglementation financière, dont l'objet est d'éviter, à l'avenir, une nouvelle crise des subprimes. Trop tard pour la crise actuelle. Sans doute trop tôt pour éviter la suivante.
George W. Bush, bien connu pour la clarté de sa vision et son sens de l'anticipation, reconnait la gravité de la crise et ajoute : “Il faut laisser le temps aux marchés de se corriger d'eux-mêmes.“ Les marchés, parfaitement rassurés, plongent de nouveau.
Vendredi 14 mars 2008 - Les Bourses sont con... sumées d'inquiétude et poursuivent leur baisse de plus belle, à l'annonce de l'intervention conjointe de La Réserve Fédérale de New York et la Banque JPMorgan Chase & Co. qui apportent des fonds d'urgence à la banque d'investissement Bear Stearns Cos., en grande difficulté.
On en est là. De toute évidence, la crise des subprimes, dont les effets les plus ravageurs commencent seulement à affecter les banques directement concernées, a été la mèche conjoncturelle d'une crise beaucoup plus structurelle qui affecte désormais l'ensemble du secteur financier, l'économie américaine et, par voie de conséquence, mondiale.
L'intervention massive et désormais multiforme (baisse des taux, prêts à des banques en quasi-faillite...) des autorités financières les place désormais en première ligne, en sauveteurs de dernier recours de marchés devenus fous et jusque là partisans de l'autonomie la plus grande. Mais, du coup, cette intervention met désormais ces mêmes autorités en danger. Et nous avec.
Les prochains épisodes du feuilleton ne manqueront pas de le démontrer...
... Mardi 19 mars 2008 - Lehman Brothers (classée par Fortune, en 2007, "Most Admired Securities Firm"), qui a obtenu vendredi 14, un un ballon d'air frais de 2 milliards de dollars de la part d'une quarantaine de grandes banques, publie ses résultats trimestriels.
Ben Bernanke annonce une nouvelle baisse, sans doute spectaculaire, des taux américains. Le dollar continue de baisser face à l'Euro. Le pétrole se porte bien. L'Or aussi. De nouvelles banques appellent au secours. L'économie souffre. Les prix montent. Les gens morflent...
PS du lundi matin : la réalité dépasse toujours la fiction (ou l'affliction).
Hier soir dimanche, la Fed a baissé en urgence son taux directeur de 0,25% (ce qui nous amène à 3 %), tandis que JPMorgan rachetait la banque Bear Stearns pour une bouchée de pain, au prix de 2 $ l'action (elle cotait encore 30 $ vendredi et 60$ mercredi). C'est ça qui est bien dans les crises : ça réveille les corbeaux. Avec des taux qui vont bientôt être nuls et des boites vendables au trentième de leur valeur passée, on va bientôt tous pouvoir racheter des banques en se faisant payer :))
Evidemment, les Bourses sont con...fites (ou déconfites) de peur et replongent sévèrement.
Quel enchainement, GRAND con! tributeur à la clarté.
Quand l'histoire devient enfin drôle.
A chacun sa part de galère, et qui retrouvera ses petits à la sortie ?????
Quand on parle d'un fond d'investissement qui pète, y a t'il derrière ce pet des retraités?
Rédigé par : luluberlu | 17 mars 2008 à 10:45
oui, luluberlu, des retraités et toutes sortes de vrais gens :)
Rédigé par : José | 17 mars 2008 à 10:53
y en a qu'ont pas de bol, être né là ou les retraites sont par Kapitalisation.
Cela peut t' amener à mourir pauvre quand t'a gratté toute ta vie pour préparer une mort dans le confort...; çà c'est Con sidérable, et à considérer.
Rédigé par : luluberlu | 17 mars 2008 à 11:02