Bon, ben c'est pas pour dire, mais il y a des fois où il n'est pas réjouissant d'avoir raison trop tôt.
Depuis près de deux ans, on annonce ici que le capitalisme financier, à force de “créativité“ et de déconnection avec les réalités économiques, conduit à un point de rupture, voire à une catastrophe.
Il y a 4 jours, alors que le CAC 40 était déjà descendu à 5.157 points, on prédisait sa chute prochaine (d'ici avril) dans la zone des 4.500 points.
A l'heure ou sont écrites ces lignes, suite à l'annonce du plan de relance décevant du gouvernement américain, il a fait plus de la moitié du chemin dans ce sens, à 4.748 points, perdant, depuis ce matin 6,76%. A ce stade, depuis le 1er juin dernier, il a perdu près de 30%.
On est clairement dans une configuration de krach. Que faire ?
Les bonnes recettes de l'ultra-libéralisme montrent, en ce moment même, leurs limites : déréguler à tout-va, démanteler les services publics, réduire les Etats à leur plus simple expression, laisser faire les marchés, considérer les entreprises sous le seul angle de la pompe à profits, dévaloriser le travail pour engraisser l'actionnariat, mondialiser l'économie dans le seul but non-avoué de maximiser les profits de quelques-uns, ramener l'économie au rang de jeu de casino, ériger la spéculation financière en veau d'or, tout cela n'aura fonctionné qu'un temps.
Le mouvement de baisse des bourses n'est pas fini, car la panique prendra rapidement le relai de l'analyse. L'économie suivra. Les faillites seront nombreuses, d'abord financières et immobilières, puis dans tous les secteurs, avec les conséquences sociales qu'on peut imaginer et craindre.
Il faut d'ores et déjà envisager de reconstruire. Mais sûrement pas sur les bases de l'ultra-libéralisme.
PS : à la cloture, le CAC 40 cède 6,83%, à 4.744,45, tandis que l'Euro-Stoxx 50 (un panier de valeurs européennes) plonge de 7,31%.
C'est la plus forte chute en une seule séance depuis le 11 septembre 2001(-7,39% pour le CAC 40, ce jour-là) et, cette fois, sans événement géopolitique. Le volume record de transactions à Paris dépasse, pour la première fois, 13 milliards d'Euros, ce qui renforce l'impression de panique.
Cette gamelle me rappelle un récent slogan de campagne : “plonger plus pour couler plus“ !
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