Au moment où le baril de pétrole teste ses records absolus (101,6 $, en dollars constants, en mai 1981, 98,62 $ ce matin), où l'Euro bat chaque jour de nouveaux records de valeur contre le dollar (1,4731 $ ce matin), aidé par les commentaires d'un responsable chinois indiquant que Pékin pourrait réduire ses réserves en dollars pour privilégier d'autres monnaies, ce petit schéma (source Le Monde et Bank of America) donne une idée de ce que devraient être les prochains mois : le gros de la transformation programmée des prêts immobiliers à risque reste à venir entre janvier et juin 2008, avec un pic au mois de mars prochain.
Les banquiers doivent avoir chaud aux fesses.
On est dans un jeu à qui perd perd. Pour calmer la crise des subprimes dans les prochains mois, les Etats-Unis n'ont qu'une arme, la baisse des taux.
Mais si Ben Bernanke baisse à nouveaux les taux américains, certes il desserre l'étau pour les emprunteurs à taux variables, certes il diminue le poids de la dette américaine, mais il affaiblit un peu plus le dollar par rapport à l'Euro, éloigne les investisseurs étrangers institutionnels qui préfèreront investir en Euros, attire les raiders attirés par les entreprises rendues moins chères par la perte de valeur du dollar, renchérit les importations de matières premières, expose les Etats-Unis à l'inflation, etc.
Ben Bernanke doit avoir chaud aux fesses, lui aussi.
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