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12 octobre 2007

Commentaires

Phil

C'est marrant, j'ai déjà vu cette proposition dans un programme politique. Je crois que l'un des trois candidats à la candidature socialiste avait une proposition de ce type dans son escarcelle (DSK dans mon souvenir mais je n'arrive pas à retrouver de lien). Me goure-je ?

José

DSK a effectivement été le seul à évoquer ça, de manière un peu elliptique.

Il semble que la commission Attali ait également retenu cette idée pour “doper la croissance“.

isabelle

Décidément cette tendance à vouloir construire des villes de toute pièce -même écolo- ça me laisse dubitative.
Réussir une ville c'est tellement complexe. Quand on voit les échecs de villes comme Créteil pourtant pensées à l'époque au mieux des besoins d'espace de verdure de travail... Ah oui, c'est vrai j'oubliais, "mais c'était les années 70, on n'avait pas encore tout compris!" Et qui nous dit qu'aujourd'hui on aurait tout compris ?!!
Des quartiers dans des villes, densifier des banlieues existantes, mais en faisant participer les gens du quartier (exemple : ecozac de Rungis à paris)...
Dans les bidonvilles de Bombay par exemple, les meilleures réhabilitations, les plus rapides et les moins coûteuses -s'il vous plaît !- ont été réalisées par les associations des habitants des bidonvilles.
Il me semble que pour l'écologie aussi, les villes doivent se construire avec leurs habitants. je ne crois pas au prêt-à-remplir.

José

“Décidément cette tendance à vouloir construire des villes de toute pièce -même écolo- ça me laisse dubitative.“

Isabelle, je suis d'accord que le vrai ciment d'une ville, c'est le temps, les histoires qu'y vivent les uns ou les autres, les souvenirs qu'y laissent les générations passées, les rires et les larmes des habitants, les cris des enfants...

Mais enfin, ces 4 ou 500.000 logements qu'on construit chaque année en France ou qu'on devra construire chaque année dans les décennies qui viennent, et qui s'ajoutent aux réhabilitations, on les fait où et comment ? Sinon de toute pièce, de toutes façons.

Mais la question est : les fait-on uniquement dans les banlieues toujours plus éloignées des métropoles existantes, sous forme de tours de 500 mètres à 1km de haut, comme nous le promettent des visionnaires ?

Et qu'est-ce qui nous garantit que ces tours, “faites de toute pièce“, seront plus accueillantes, vivantes, vivables qu'un habitat moins monstrueux construit ailleurs qu'à 30, 40,50, puis 100 bornes de Paris, de Lyon ou de Marseille ?

La bricole, type Ecozac, est très bien et je suis pour, à titre expérimental, mais il faut comprendre qu'elle n'est pas la panacée, notamment en termes quantitatifs.

Encore ne parle-t-on que de la France. Mais où les trouve-t-on, les quartiers à Ecozaquer, à Bombay, Shanghaï, Mexico, quand les flux de population se chiffrent en centaines de milliers, voire en millions d'arrivants chaque année.

Et excuse-moi, mais les bidonvilles indiens sont peut-être formidables, mais ils ne constituent pas un modèle d'habitat que je me souhaite, que je te souhaite ou que je souhaite à aucun être humain, même après réhabilitation rapide et peu coûteuse.

Donc, pour revenir à la France, la problématique est simple : on a un stock d'environ 30 millions de logements qui doivent être normalement détruits ou abandonnés, à raison de 1% à 2% par an (ce qui veut dire que les bâtiments existants ont, en moyenne, une durée de vie de 50 à 100 ans : ça peut atteindre 5 siècles pour certains, 20 ans pour d'autres). Ceux-là, il faut les remplacer (ils doivent compter pour 300.000 des logements construits chaque année).

Et à ceux-là, il faut ajouter d'autres logements (100 à 200.000), destinés à héberger soit des populations nouvelles, jeunes ou issues de l'immigration, soit des mal logés, soit des populations qui changent de mode de vie (la taille d'un foyer, aujourd'hui de 2,3 personnes, ne cesse de diminuer, ce qui veut dire, après un divorce, par exemple, qu'un appartement devient 2 appartements).

Essayer d'imaginer, pour tous ces logements à construire, une autre forme que l'habitat contrationnaire en banlieue ne me semble pas illégitime.

Quant aux planteries architecturales et urbanistiques, on peut en être sûrs, il y en aura, comme il y en a eu dans le passé et comme il y en a aujourd'hui.

Mais ça ne me semble pas une raison suffisante pour adopter aveuglément le modèle unique de la concentration des populations dans des mégapoles et tuer la diversité dans ce domaine. :)

jcm

Commençons peut-être par UNE de ces villes nouvelles, ne serait-ce qu'à se poser les questions... que pose sa création et elles sont nombreuses !

Rapport ville / travail, ville / transports (des personnes et approvisionnements), ville et bassin d'approvisionnement (zones de maraîchage par exemple, type de traitement des eaux et des déchets et donc éventualité que ces traitements soient des sources d'énergie à destination de la ville) etc...

Il y a là un très beau modèle à construire, en effet, mais il faut se méfier d'un trop fort engouement qui pourrait multiplier les coûteuses bévues par manque d'expérience.

Surtout, ne pas confier cette réflexion, cette tâche, à un architecte, un bétonnier ou un promoteur mais impliquer TOUT LE MONDE dans cela, ce serait la moindre des choses.

Un grand chantier, d'abord intellectuel, qui pourrait raviver le concept de conférences de citoyens.

José

D'accord avec la prudence, Jean-Claude, avec la consultation large, l'ouverture d'un “chantier intellectuel“ ouvert à d'autres que les professionnels de la profession et les “experts“ de tout poil.

Mais attention : soit on a le temps, et il faut expérimenter, soit on ne l'a pas et il faut expérimenter plus vite et plus fort.

On mettra 20 ans à tirer des conclusions valables d'expériences de construction de villes de 15 à 50.000 habitants.

Entre temps, on aura construit 20 fois 500.000 logements, c'est-à-dire 10 millions de logements (1/3 du parc actuel). Je crains qu'on n'aie pas le temps d'expérimenter en petit.

D'autre part, construire des villes nouvelles selon des modèles nouveaux, implique la mise au point industrielle de matériaux, la formation d'ingénieurs, d'architectes, d'urbanistes, d'ouvriers spécialisés et d'artisans, bref, le développement de toute une nouvelle filière BTP qui pourrait être très rapidement exportatrice de savoirs-faire.

Cela doit se faire avec prudence, mais pas avec le dos de la cueiller.

jcm

Vu sous cet angle José nous n'aurons pas le temps de construire le quart d'une de ces villes nouvelles avant que le prix du baril monte à 150 US$ et plus (dans 5, 8, 13 ans ?).

Et là le problème aura pris une tournure différente, avec un sacré risque de stagflation.

On verra donc des chantiers à l'abandon, gigantesques, petit à petit transformés en quasi bidonvilles.

Et là peut-être l'inventivité sera-t-elle reine car il faudra faire beaucoup avec très peu par rapport à maintenant.

Je me souviens quand j'étais gamin des concours organisés par "Système D" : cela fait partie de mes plus anciens souvenirs avec les baraquements des boulevards, à Tours, construits à la Libération et encore habités une dizaine d'années après.

Une époque foisonnante d'intelligence, d'astuces et d'entraide...

jcm

J'ai bien conscience d'avoir eu une vision particulièrement optimiste des choses dans mon dernier message...

Il y aurait cependant d'excellentes raisons de se montrer parfois un peu plus "confiant dans l'avenir", certaines sources y incitent.

Par exemple : Vers le capitalisme naturel et le business écologique source d'emplois, où on lit que le solaire par concentration serait en passe de devenir très compétitif par rapport au nucléaire et au charbon.

J'y vois une excellente nouvelle.

isabelle

José, je n'ai pas de réponse. Je suis plutôt comme JCM, je pense qu'il faut que les villes se fassent ensemble, avec des consultations larges. Le temps manquera avec la flambée des cours des matières premières ? Certainement.... Il y a peut-être un autre aspect auquel on ne pense pas : le retour à l'agriculture. Je pense que ce sera une tendance lourde qui commencera dans une décennie probablement. Cr il y aura un retour à une agriculture plus périurbaine, plus en direct avec le consommateur, hors des circuits de distribution conventionnel. Pourquoi ? je ne continue pas ici ce serait trop long.cela me donne l'idée d'un billet.

jcm

@ Isabelle =>

Sur cette question du retour à une agriculture plus locale, un petit reportage télé ces derniers jours donnait la parole à quelques grands chefs : ils prônaient cultures locales et produits de saison.

Avec le souhait annoncé de s'orienter vers une gastronomie "plus respectueuse de l'environnement".

Nouvelle tendance ?

Roland

Une ville agréable, à taille humaine, aux maisons individuelles, équipée, sans problèmes de stationnement, mais où de toutes façons on peut faire tou à pied, etc, comme vous la décrivez existe, sauf que (c'est même justement à cause de ça!) elle n'a pas été planifiée, et que tout y est ancient: c'est Doullens.

Je regrette de ne pouvoir envisager de m'y installer.

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