GEO 4, le dernier d'une série de rapports-phares du PNUE (Programme des Nations-Unies pour l'Environnement), évalue l'état actuel de l'atmosphère, de la terre, de l'eau et de la biodiversité, décrit les changements intervenus depuis 1987 et identifie les actions prioritaires à conduire.
Diffusé depuis le 25 octobre, GEO-4 est une étude riche et consistante qui a été menée par quelques 390 experts et révisée par plus de 1.000 autres partout dans le monde.
Ce rapport indique que les menaces les plus graves pour la planète, notamment le changement climatique, le taux d'extinction des espèces et le défi consistant à alimenter une population croissante figurent parmi les nombreux problèmes qui n'ont pas été résolus et qui mettent l'humanité en danger.
Le rapport insiste sur les effets de seuil qui pourraient s'avérer catastrophiques "... il y a un risque croissant de voir le changement dépasser les seuils du système terrestre, entraînant des changements abrupts ou accélérés, qui pourraient être irréversibles.“
Il salue les progrès du monde dans le traitement de certains problèmes relativement simples, l'environnement étant aujourd'hui beaucoup plus présent dans les politiques partout dans le monde. Mais malgré ces avancées, les questions les plus difficiles à traiter, les problèmes "persistants" demeurent. Selon GEO-4 : "Aucun des problèmes majeurs soulevés dans Notre futur commun ne connaît de prévisions d'évolution favorables". Et le rapport ajoute : "L'objectif n'est pas de présenter un scénario catastrophe, mais un appel urgent à l'action."
Dans cette optique, GEO-4 affirme clairement que l'avenir environnemental de la planète à l'horizon 2050 est dépendant des choix politiques qui seront faits dans les toutes prochaines années.
Dans sa section prospective, The Future Today, les auteurs élaborent 4 scénarios, 4 modèles de développement, correspondant à 4 types de politiques possibles :
- Markets First/Priorité aux Marchés,
- Government First/Priorité au Gouvernement,
- Security First/Priorité à la Sécurité,
- Sustainability First/Priorité au Développement Durable)
Le Monde les résume ainsi : “Dans le premier [scénario], l'Etat s'efface au profit du secteur privé, le commerce se développe sans limite, les biens naturels sont privatisés. Le deuxième scénario se base sur une intervention centralisée visant à équilibrer une forte croissance économique par un effort pour en limiter les impacts environnementaux et sociaux.
Une troisième voie serait de privilégier la sécurité pour répondre aux désordres civils et aux menaces extérieures : un effort important y serait alors consacré. Enfin, la quatrième option est celle d'une société faisant le choix de la durabilité par l'environnement et l'équité, dans laquelle les citoyens jouent un rôle actif.“
Aucun des modèles n'apparait comme idéal, aucun ne garantit un avenir radieux.
Reste qu'à lire les 4 scénarios, il apparait qu'un mode de gouvernance fondé sur le libéralisme (Markets First), sur la liberté d'auto-régulation accordée aux marchés et sur la privatisation généralisée des ressources et des services, serait le plus mauvais modèle du point de vue de l'environnement.
“S'il assure la croissance la plus forte, rapporte encore Le Monde, il se traduit aussi par un impact environnemental jugé insupportable, tout en générant les plus grandes inégalités. Dans ce cas, "l'environnement et la société se rapprochent rapidement du point de basculement, voire le dépassent".
Au total, le 2e (Priorité au Gouvernement) et le 4e scénario (Priorité au Développement Durable) semblent les plus équilibrants : “Une dépendance exclusive sur les marchés a de faibles possibilités d’atteindre les objectifs concernant l’environnement et le bien-être humain, alors qu’investir dans la durabilité environnementale et sociale ne nuit pas au développement économique.“
Ca y est, les anglo-saxons ont trouvé l'ANTI DOTE pour REMPLACER l'ultra-libéralisme ! A force de prendre les citoyens pour des gogos, on risque d'avoir des SURPRISES ? Par là, je ne veux pas dire que l'écologie est inutile, loin de là, mais la COM de cette manière là est un peu GROSSIERE !
Rédigé par : TOURNIER | 29 octobre 2007 à 19:26
José nous y sommes dans le mur, cf ton sublime résumé de la banquise qui se morfond le tréfond. Et ceux qui n'ont pas de casque auront mal à la tête, pour certain ils sont DEJA la tête fracassée. Mon ksqu'a moi c'est la consience d'être poudre d'étoile et d'escampette.
Rédigé par : luluberlu | 30 octobre 2007 à 13:11
Plus sérieusement, quand je regarde mes deux filles, je me dis : "Que leur dirais-je en 2050 ?". Il faut cesser de pleurer, il faut agir. Il me semble que c'est bien la seule chose à retenir.
Que le scénario du Libéral nous mène dans le mur est une évidence, c'est lui qui nous a mené là où nous sommes.
Les gouvernements, ils sont assujettis aux puissants du scénario Libéral, perdu aussi.
Sécurité ? Les gouvernements jouent à nous terroriser pour mieux justifier les moyens déployer pour nous contrôler.
Priorité au développement durable : C'est une évidence, mais qui passe par chacun de nous. Agir c'est tout ce que nous pouvons encore faire.
Rédigé par : BlogOPhil | 30 octobre 2007 à 21:59
Détrompe toi blogOphil je suis sérieux et en 2050 tu pourra dire que luluberlu à 99 ans, ça tu pourra le dire, je le souhaite, curieux que je suis, mais à nos petits de sapiens on aura rien à répondre que l'évidence de la situation dans laquelle les survivants se seront adaptés,(¤]¤), peut être que si, faudra continuer à dire qu'on est des insectes incapables de penser, pas plus de jujotte qu'une paramécie cilliée.
Rédigé par : luluberlu | 31 octobre 2007 à 13:00