Devant l'Association de la presse diplomatique française, Bernard Kouchner est revenu hier sur ses récents propos controversés sur l'Iran.
Il a ainsi rappelé, comme le rapporte Le Monde, qu'"on pouvait se cacher derrière les mots", mais que "quand on évoque les bombardement sur un pays, en gros, ça s'appelle la guerre".
"Si vous voulez qu'on se cache derrière les mots on peut dire 'kinetic action'", a poursuivi Bernard Kouchner, en référence à un terme souvent utilisé par le président américain, George W. Bush.
Pendant ce temps, une armada américaine, plus importante que celle massée face à l’Irak, en 2003, ou face à l’Afghanistan, en 2001, constituant la plus importante concentration navale depuis le déploiement occidental au large de Beyrouth, en février 1984, se concentre et se renforce depuis fin mai dernier dans la zone du Golfe arabo-persique et de l'Océan indien.
Trois porte-avions, dont un porte-avion nucléaire le Nimitz, ainsi que le Dwight Eisenhower et le John Stennis, ont été affectés à cette zone.
Le Nimitz est soutenu par le croiseur lance-missiles Princeton et quatre destroyers lance-missiles (Higgins, Chafee, John Paul Jones et Pinckneyles), renforcés par l’escorte de deux autres portes avions, constituant «l’Entreprise Strike Group» : le destroyer U.S.S. McFoul, la frégate U.S.S. Nicholas, le croiseur cuirassé U.S.S. Leyte Gulf, le sous-marin d’attaque U.S.S. Alexandria et le bâtiment de soutien U.S.N.S. Supply.
En tout, une quarantaine de bâtiments d’escorte, et près d’une centaine d’appareils de l’aviation embarquée, ont été affectés à cette zone.
Ils y bénéficient de l’appui de la gigantesque infrastructure militaire américaine en Irak, de la base navale de Manana (Bahrein), point d’ancrage de la Ve flotte américaine dans cette région pétrolifère, d’Israël, le partenaire stratégique des Etats-Unis dans la zone, ainsi que des bases relais de Diégo Garcia (Océan indien) et de Doha (Qatar), qui abrite le poste de commandement opérationnel du CentCom (le commandement central américain), dont la compétence s’étend sur l’axe qui va de l’Afghanistan au Maroc.
Cette concentration tend à marquer la détermination des Etats-Unis à peser, d'une manière ou d'une autre, sur le programme nucléaire iranien, en faisant planer la menace d’une intervention militaire. Simple menace ou simple préparation ?
Je vois mal comment les USA pourraient déclarer la guerre à l'Iran en étant enferrés en Irak !
Rédigé par : Tietie007 | 06 octobre 2007 à 16:31
@ Tietie007 => Mais d'autres le voient parfaitement.
Très intéressante "La rumeur du monde" aujourd'hui à ce sujet.
A écouter avant Samedi prochain !
Rédigé par : jcm | 06 octobre 2007 à 19:01
Analyse très intelligente de la situation. Je suis persuadée depuis fort longtemps que l'Iran est dans le collimateur de Bush (déjà sous la présidence de Rafsandjani... et je suis certaine que c'est la politique américaine à son égard, déjà sur la question de l'atome civil ? qui a précipité le peuple iranien dans les bras d'Ahmadinejad). Histoire de contrôler aussi le pétrole ?
Il n'a peur de rien, le Bush... Trois "merdiers" en même temps ? Cela m'a fait irrésistiblement penser à Che Guevarra à la Tricontinental (1967 ?) disant qu'il fallait 1,2,3 Viet-Nam... Nixon, pourtant un sacré faucon n'avait pas osé... Bush l'aura fait !
C'est exactement la même "procédure" qu'avant les deux précédents conflits dans la région (guerre du Golfe en 1990 - Bush Père - et Irak en 2002-2003). Les USA massent les troupes et les navires de guerre à proximité... jusqu'à ce que le niveau de non-retour en arrière soit atteint cependant que la diplomatie s'épuise inutilement (de même que l'AIEA). On recommence à nous bourrer le mou avec les AMD et force mensonges (on ne verra plus Colin Powell serrer de sa main rageuse un flacon de prétendu poison... en vérité aussi inoffensif que l'eau sucrée !). Condoleeza Rice nous trouvera bien d'autres rations de lait d'beu.
Et que feront nos deux va-t-en guerre, Koukouchpanier et Sarko ? S'aligner, of course. Sarko a-t-il été gaulliste une fois dans sa vie ? sauf pour aller faire le zouave à colombey la veille du second tour... Je n'ai jamais été gaulliste mais j'ai toujours reconnu le panache du Général en matière d'indépendance et de grandeur de la France... son ancien ministre, Marcel Jeanneney ne s'y est d'ailleurs pas trompé qui a signé, sur le NouvelObs, un appel élogieux à voter Ségolène Royal qui était par la-même une critique sévère de Sarko !)
Quant à l'inénarrable et calamiteux Kouchner, je suis incapable de savoir s'il a fait une nouvelle bourde ou s'il explore le terrain en service commando pour Sarko. On ne prête qu'aux riches, après celle en Irak... si Ségolène Royal avait commis le tiers du quart des sarkonneries de ce gouvernement de branquignols et gribouilles réunis, plus leur chef suprême... puisque pauv'Fillon, rabaissé au rang de "collaborateur"...(pdt la dernière guerre "collabo" c'était une sacrée insulte... du moins à entendre mes résistants de parents !) elle aurait été traitée de tous les noms d'oiseaux et tout ce que le machisme peut inventer.
Entre le médiatique ministre (champion toute catégorie de la course de fond avec sac de riz sur l'épaule...) et "Condy" c'est bien entendu le "rice" qui va créer la complicité.
BK : je n'avais jamais fait attention à ses initiales... pas étonnant que ce prétendu va-t-en paix - il le dit sur un tel ton qu'on pense plutôt à un tir de kalachinikov ! - soit si virulent... pour ceux qui ne connaîtraient pas : Bacille de Koch, responsable de la tuberculose).
Plutôt que d'utiliser des mots empruntés à la "langue des maîtres" (dixit B. Cassen) Kouchner ferait mieux de se livrer à une analyse sémantique de son propre discours. Il y a peu je lisais sur la newsletter du Figaro qu'à New York (me semble-t-il) il aurait promis de ne plus utiliser "le mot qui fâche".
Mais on peut toujours fredonner, même sans les paroles, la chanson reste la même !
Rédigé par : kamizole | 07 octobre 2007 à 08:38
Rien d’étonnant donc … l’histoire se répète encore et encore.
Un truc qui fait peur : pour donner une certaine légitimité à leur invasion en Iran, les US auraient besoin d’un nouveau 11 sept. Et pour donner une légitimité à une attaque à l’arme atomique en Iran, ce nouveau 11 sept. Se devrait d’être une attaque atomique sur le sol US.
Si on se souvient que pendant le 11 sept un gigantesque exercice militaire avait lieu, simulant des … attaque par avion se crashant … on peut craindre que le prochain exercice géant programmé pour mi-octobre (http://forum.reopen911.info/p90715-03-10-2007-21-50-38.html), simulant … des attaques nucléaires sur le sol US, ne soit utilisé à cette fin.
Il y en a qui le pense tout haut même chez les officiels : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=6695
Rédigé par : YpLee | 08 octobre 2007 à 09:06