En regardant les photos de lui que des indifférents lui avaient négligemment montré, il se dit que, décidément, il faisait un piètre menteur.
Son chagrin qu'il croyait, par instants, pouvoir dissimuler, s'était incrusté en lui. Il était devenu sa seconde nature, la seule perceptible de l'extérieur, la seule susceptible d'être mémorisée par un appareil de photo.
Quand il croyait sourire, c'est sa peine qui souriait. S'il riait, c'est elle qui riait. Et chaque nouvelle expression, sans qu'il s'en rendit compte, le trahissait, jetait un voile sombre sur la lumière qu'il pensait encore émettre.
Le pire était encore son visage au repos. Quand il croyait ne rien exprimer, c'est cette souffrance, depuis peu transmutée en torture physique, cette déchéance et cette mort qu'il sentait tourner autour de lui, qui étaient là, incrustées dans sa peau, marquées comme un fer sur son corps et son visage déformés par les médicaments.
Lui, qu'au temps de sa beauté, certains jugeaient cannibale, était dévoré de l'intérieur. Par son chagrin, par la maladie qui l'avait relayé, par lui-même ou ce qu'il en restait.
Il se dit qu'il n'assisterait pas à la fin de cela. Ce sophisme le fit rire comme un enfant.
.... ?!!!
Rédigé par : lény | 29 juin 2007 à 10:04
Je découvre votre blog par hasard en allant sur le site du salon du livre de Cabourg 2007 où je serai comme l'an passé. J'ai envie d'établir un lien de mon blog à votre blog, si toutefois cela vous convient. Le mien traite de cinéma, littérature, évasion et humeur du jour. S'y ajoute une rubrique Principal où je parle de mon travail d'écriture ( 13 ouvrages dont deux essais consacrés à Proust ). Venez me faire une visite et vous me donnerez votre sentiment et si vous jugez qu'un lien peut s'établir entre nous... ARMELLE
Rédigé par : ARMELLE B. | 16 juillet 2007 à 12:33