Séance de cinéma dans une multi-salle.
Avant d'en prendre plein les yeux et les oreilles, pour pas faire de jaloux, on s'en s'en met plein la bouche et le ventre, donc séance de provisions dans la boutique dédiée.
Quelqu'un demande un soda. La réponse tombe, mécanique : “Petit ? Moyen ? Grand ?
- Quelle contenance ?
- 50 cl, 80cl, 1 litre“
Pas de canette de 33cl, pas de verre à taille humaine. Non. Ce sera donc un litre, qui contient environ 20 sucres. Accompagné de pop-corns, bien sûr.
La marque productrice de ce soda, comme la plupart des entreprises, a un discours institutionnel béton et, comme le lui a dicté son agence de communication, une éthique de la responsabilité :
“Dans le domaine de la citoyenneté : Coca-Cola Entreprise s’engage depuis de nombreuses années à développer des partenariats et des actions locales pour promouvoir un mode de vie actif et responsable auprès des jeunes...
“Coca-Cola Entreprise s’attache à organiser ou apporter son soutien à des actions en lien avec le sport ou l’activité physique, au niveau national ou local auprès de différents acteurs.
“Les
jeunes peuvent ainsi vivre des moments inoubliables au sein
d’événements exceptionnels et participer à des actions qui les
encouragent à pratiquer une activité physique.“
Cette marque héroïque s'engage même dans des actions spécifiques contre l'obésité. Admirable.
A propos d'éthique de la responsabilité et d'actions citoyennes, entre deux exercices de langue de bois, il y en a une, spectaculaire, qu'elle pourrait mener sans délai : diminuer par deux les doses de poison qu'elle fait ingurgiter aux cinéphiles.
Si je peux me permettre - et sans même entrer dans le débat de la responsabilité individuelle des buveurs de soda ou du rôle du sucre dans le problème de l'obésité, qui sont deux questions qu'on ne peut pas tout à fait négliger - il faudrait se demander QUI de Coca-Cola, du distributeur (que tu ne cites pas) ou de la société qui exploite les points de vente dans ce multi-salles, a décidé que le plus petit format serait celui du 50 cl.
Pas sûr que ce soit Coca-Cola qui l'impose, dans ces temples du gigantisme à l'américaine...
Rédigé par : adam kesher | 02 décembre 2006 à 17:30
Possible, en effet, et il est bien question de responsabilité partagée entre les producteurs de boissons (et d'aliments) et les boutiques hébergées par les multi-salles, dont je ne sais pas si elles appartiennent aux distributeurs de cinéma, si elles sont des concessions cédées à des chaînes de distribution alimentaires ou des commerces indépendants.
Reste que Coca,et d'autres marques concurrentes fournissent les gobelets de ces contenances pantagruéliques, marqués à leur nom.
Rédigé par : José | 02 décembre 2006 à 18:27
Impossible par contre de trouver une bouteille d'un litre d'eau dans les cinémas ...
Rédigé par : sab | 03 décembre 2006 à 15:48