Depuis un an, seul et avec d'autres (freemen ou non), je réfléchis à la chose politique, plutôt sous l'angle du moyen et du long terme et, via "Imagine 2012" ou "Carnets de nuit", j'avance idées et propositions d'action, bonnes ou mauvaises. J'ai beaucoup appris, pas mal évolué en deux ans. Merci à qui y a contribué.
Simultanément, j'écoute les discours de celles ou ceux qui font acte de candidature. J'essaie de comprendre ce qu'ils disent, de faire la part des choses entre ce qui convenu, convaincu ou simplement habile. J'essaie de compendre ce qui est cohérent avec, en gros, mes convictions sur le réchauffement climatique, la croissance, les changements économiques profonds, souhaitables ou nécessaires, et quelques autres sujets.
Il y a des choses qui ne me plaisent pas. Et d'autres qui me plaisent, ici ou là. Je le dis. Souvent, la réaction est virulente, on ou off : T'es pour Ségolène Royal ? T'es nul. Pour François Bayrou ? T'es mou. Pour Nicolas Sarkozy ? T'es Lepeniste. T'es Vert ? J'suis vert. Tu apprécies Corinne Lepage ? Mon pauvre ! Tu ne détestes pas Hulot ? Tu regardes trop la télé. T'aimes Dominique Strauss-Kahn ? T'es soc-dem. Tu trouves que tout n'est pas nul chez les nonistes ? T'es malade ? T'es pour tout le monde ? T'es une girouette.
Dans un second temps, quand la campagne sera effectivement ouverte, les choses se décanteront. On verra ce qui est réellement central dans les propositions de chaque candidat, ce qui est sincère, ce qui relève de “la promesse qui n'engage que ceux qui la reçoivent“, ce qui relève d'un vrai projet réalisable
Viendra aussi le moment où il s'agira d'évaluer lesquels, lequel ou laquelle des candidats sont/est, d'une part, VRAIMENT les/le/la plus proche/s de mes "convictions" et, d'autre part, EN POSITION de pouvoir commencer à les rendre vivantes, les appliquer.
Là-dessus, j'ai une conviction, discutable comme toute conviction, mais c'est la mienne : je préfère un type avec qui j'ai un peu en commun et qui est en position de gagner, à un type avec qui j'ai beaucoup en commun, mais qui est susceptible d'en faire gagner un autre avec qui je n'ai rien en commun. Un petit pas en avant vaut mieux que rien ou un pas en arrière.
C'est en fonction de tout ça (et de mon histoire, et de mes “pesanteurs“), que je me déterminerai à voter pour l'un ou l'autre ou même à ne pas voter.
Tout ça pour dire que, de mon point de vue, il est très tôt pour se déterminer sur un nom, alors qu'on est dans une situation en évolution très rapide (qui, par exemple, parlait environnement il y a deux ans, à part les écolos ?) et que les positions réelles des uns et des autres peuvent énormément bouger.
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