Sir Nicholas Stern, ancien chef économiste de la Banque Mondiale, rend publique aujourd'hui une étude de 700 pages, présentée début octobre aux Ministres de l'environnement réunis à Mexico. Cette étude est, selon l'hebdomadaire britannique The Observer, la première contribution de poids d'un
économiste à un phénomène jusqu'ici l'apanage des scientifiques.
Que dit cette étude ? Si les gouvernements ne prennent pas des mesures radicales au cours des 10 prochaines années, le coût du réchauffement climatique pourrait coûter jusqu'à 6.800 milliards de dollars à l'économie mondiale.
Ce montant serait supérieur au coût des deux guerres mondiales ou de la grande dépression de 1929, tout en rendant de grandes parties de la planète inhabitables et en générant la migration forcée de 200 millions de personnes.
L'ancien économiste de la Banque mondiale a calculé, souligne l'hebdomadaire, que l'humanité devrait dépenser 1% du PIB annuel de la planète, soit près de 350 milliards de dollars (275 milliards d'euros) sous peine de voir le coût du réchauffement climatique être de 5 à 20 fois plus élevé.
Un bon placement, donc. Si le concensus des scientifiques n'est pas parvenu à émouvoir les gouvernements, une bonne pétoche financière pourrait avoir plus d'effets.
Source et précisions : yahoo (merci, Aureliano)
PS - Une première rédaction m'a conduit à une erreur de chiffrage colossale. C'est corrigé. Merci EL (je laisse votre commentaire en l'état). Ma confusion est venue de la définition donnée à trillion et à billion, qui varie selon le contexte, et a conduit ce matin France-Inter à la même erreur.
Exacement le même mécanisme que pour la grippe aviaire ou l'alerte avait été déclenchée par les acteurs économique, ou le refus des assureurs de prendre en charge les risques des OGM ou des nanotechnologies.
A défaut d'être une démarche satisfaisante sur le plan intellectuel, souhaitons que cela fasse avancer le schmilblick.
Rédigé par : ecolo2007 | 30 octobre 2006 à 14:30
Petite confusion dans ce billet. Les trillions désignent bien dans ce rapport des milliers de milliards, et non des millions de milliards (et encore moins des milliards de milliards, ce que signifie la notation). Confusion classique, et très normalement entretenue par les sens différents de ce mot selon les contextes. Pour plus de détails, voir ici : http://en.wikipedia.org/wiki/Trillion
Dans le contexte de ce rapport, le "trillion" ne vaut "que" mille milliards de dollars, ce qui est déjà absolument considérable! Inutile d'en rajouter une louche, qui ne serait d'ailleurs pas crédible : la disparition de la planète pourrait difficilement coûter plus (au sens économique) que la somme des richesses qui s'y trouvent. Or cette somme de toutes les richesses (toujours au sens économique) est loin, très très loin des 6,8 millions de milliards évoqués ici. En 2004, nous en étions approximativement à "seulement" 30000 milliards de dollars (voir ici : http://en.wikipedia.org/wiki/Image:World_GDP_Capita_1-2003_A.D.png - d'après Angus Maddison).
Bien cordialement,
EL
PS : je crois que vous vous emmelez un peu les batons dans les notations. Vous écrivez à un moment que "1 trillion = 1.000.000.000.000.000.000, c'est-à-dire 1 suivi de 18 zéros" (ce qui est vrai dans le système français), pour écrire ensuite que "en résumé, un trillion égale 1 million de milliards". Non : 1.000.000.000.000.000.000, ça fait un milliard de milliards, et non un million de milliards. Avouez que cela ferait beaucoup!
Rédigé par : EL | 30 octobre 2006 à 15:10
Je confirme ce que dit EL, et ce que je t'ai dit pas mail à l'instant :
Un trillion n'est pas la même chose en français ou en anglais.
Nous sommes là en anglais, les gens de l'agence de presse n'ayant pas pris la peine de traduire (et ne sachant sans doute pas faire, comme d'hab).
Donc en anglais :
One "billion" (soit 1000 millions) = Un milliard (10 puissance 9)
One trillion : mille milliards (10 puissance 12)
C'est effectivement déjà colossal.
Rédigé par : Aureliano Buendia | 30 octobre 2006 à 15:48
@ EL : Merci encore de vos commentaires. J'ai entendu ce matin deux versions : celle d'Europe 1 (la vôtre) et celle de France-inter (évoquant des millions ou des milliards de milliards).
Désolé de la confusion. Post corrigé.
@Auréliano, le chiffre me semblait effectivement colossal, c'est pour ça que je t'ai posé la question par mail avant de poster. Au bout d'une heure sans réponse, j'ai posté quand même :)
Rédigé par : José | 30 octobre 2006 à 15:59
Le rapport (en anglais) ici
Rédigé par : ecolo2007 | 30 octobre 2006 à 16:52
les trillions oui on s'y perd mais de toute façon est-on à facteur mille, million ou même milliard près ? Si la planète devient invivable, on ne sera plus à quelques lingots près !!
Rédigé par : isabelle | 30 octobre 2006 à 21:10
Enfin une prise en compte du véritable cout de la destruction de l'environnement...Alors Monsieur Toulemonde, cette ampoule qui consomme moins, elle est toujours aussi chère? Alors Monsieur L'industriel, l'investissement vers l'écoproduction est il toujours aussi peut rentable.
ENFIN on tord le cou à cette idée farfelue que être écolo c'est trop chère!!!
Rédigé par : Oliomobile.org | 31 octobre 2006 à 15:18
Tant que les gouvernements des principaux pays pollueurs de la planète refuseront de voir la réalité en face, les conférences internationales n'aboutiront à rien. Les experts de l’ O N U estiment que d’ici la fin du siècle les températures pourraient grimper de 1, 4 degrés à 5, 8 degrés et le niveau des océans pourrait monter de près de 1 mètre. Ce n’est qu’une moyenne qui ne veut pas dire grand chose. Il serait urgent de disposer d’outils statistiques permettant de mesurer l’évolution des températures dans les endroits les plus sensibles de la planète notamment aux pôles. Je crains que la fonte des glaces et la montée des océans qui en découle s’accélèrent franchement, contraignant des centaines de millions d’habitants à l’exil définitif.
J’apprends avec effroi que le processus est déjà commencé. Je suis pour la création d’un statut de réfugié climatique. Je suis pour que ces peuples victimes de la bêtise et de la cupidité des hommes bénéficient d’un droit automatique à l’immigration dans les pays qui refusent les accords internationaux sur la réduction des gaz à effet de serre.
http://pourlafranceetgroslay.over-blog.com
Rédigé par : Alain | 21 novembre 2006 à 15:31