Ce texte a été également publié dans imagine 2012 et imagine 2050.
Le monde est Un.
Depuis le premier tiers du XIXe siècle, l’évolution des outils et des moyens de communication a rapproché les hommes, aboli les distances.
La libre circulation des hommes, des idées, des capitaux et des marchandises qui en ont résulté, ont dessiné un monde qui se trouve aujourd’hui, pour la première fois de son histoire, menacé de rupture, d’implosion, à court ou moyen terme.
Pourquoi ? Parce qu’il doit affronter, simultanément, une série de six problèmes qui méritent des solutions radicales et urgentes :
1- la mondialisation de la communication, des échanges commerciaux et de leurs conséquences rend obsolètes nos systèmes organisationnels, fondés sur les Etats-nations,
2- le capital asservit le travail, dissociant l'économie réelle de la finance, pour mieux nourrir la fortune de quelques-uns et les retraites de beaucoup,
3- la croissance, seule mécanique économique mise en œuvre globalement à ce jour, est une fuite en avant mortelle qui tient lieu, à tort, de progrès,
4- la croissance démographique, faite de moins de mortalité infantile et d'allongement de la vie, annonce, à trente ans, une population globale vieillissante et une urbanisation incontrôlable,
5- l'épuisement progressif des ressources non renouvelables (eau, pétrole, etc) promet , dans le même temps, une révision totale des objectifs et des moyens de nos économies,
6- les effets du cours actuel des choses supposent une nature appauvrie, exsangue ou simplement invivable, du fait de la pollution, du réchauffement climatique et autres dérèglements.
Chacune de ces six questions complexes interfère obligatoirement avec les autres. Aucune ne peut être traitée séparément, comme croient pouvoir le faire les spécialistes. Les réponses que nous devons leur apporter sont à leur conjonction. Pas ailleurs.
Elles ne relèvent donc pas de la (des) technique (s). Elles relèvent du politique.
Le politique agit en 3 dimensions dans le temps (au présent, à moyen et à long terme) et dans l'espace (chacun sur sa vie personnelle, sur sa/ses communauté/s, sur son pays, sur le monde). Ici encore, la complexité n’est pas une option, elle est nécessaire.Surtout si l'on considère, à juste titre, que chaque être vivant, chaque communauté, a sa propre vision du monde ; que celle-ci est aussi respectable que toutes les autres et que ce sont ainsi des milliards de visions du monde qui doivent être mises en relation et se retrouver sur quelques grands sujets.
Le monde est Un et divers. C'est une communauté de destins et, en même temps, une exhubérante richesse de différences. Le monde est aujourd'hui inter-dépendant. Constitué de nations, de peuples tout à la fois indépendants et indissolublement liés les uns aux autres.
Vouloir changer le monde, c’est tenter de gérer cette complexité, faite d'unité et de diversité.
Avec imagine 2012, nous nous sommes donné comme objectif d'ouvrir le débat sur les nécessaires changements à accomplir au cours du prochain quinquennat, pour que le monde puisse simplement survivre à l'horizon 2050.
L'enjeu de la prochaine présidentielle est de préparer la France à ces mutations. Cela ne se fera pas sans vous.
Apparemment, vu le nombre impressionnant des commentaires, soit mes nombreux lecteurs aimés sont morts de saisissement à la lecture de ce texte, soit ce qui “ne se fera pas sans vous“, ne se fera pas non plus avec vous ;)
Rédigé par : José | 13 avril 2006 à 21:45
A bon entendeur ...
Mais alors avec qui?????;)
Rédigé par : Fred | 13 avril 2006 à 23:37
“La montagne et l'eau finiront par se rencontrer“ - proverbe chinois
Rédigé par : José | 14 avril 2006 à 02:00